Prologue
Né en 1976 à Görlitz en ex-RDA, le petit Michael intègre dès l’âge de 7 ans le BSG Motor Karl-Marx Stadt sous l’oeil discret de la STASI. On détecte rapidement ses
qualités physiques hors normes ainsi que son jeu de tête destructeur (dans la lignée des Riedle et autres Bierhoff). Il passe pro
en 1995, plante 10 buts en 49 matchs et signe en faveur du F.C Kaiserlautern en 97 avec qui il gagne la Bundesliga
(championnat allemand) dès sa première année. Jusque ici tout va bien mais gare aux 5 actes qui vont suivre.
Acte 1 - Leverkussen meilleur club Sm d’Allemagne
Eté 99, il rejoint le Bayer Leverkussen. Lors de la dernière
journée de championnat, le Bayer toujours en course pour le titre perd 2-0 contre le
SpVgg Unterhaching (alors reléguable) grâce notamment à un but de ... Ballack contre
son camp. C’est le Bayern de Munich qui remporte finalement la mise cette année là.
Saison 2001/2002, le Bayer en passe de rafler un triplé
historique championnat/coupe/Ligue des champions foire magistralement le sprint final :
-défaite en finale de la Ligue des champions face au Real de
Madrid (et la reprise galactique du gauche de Zidane)
-défaite en finale de la coupe d’Allemagne face à Schalke 04
(4-2)
-défaites dans les dernières journées de championnat qui
voit le titre s’évaporer
Acte 2 - La confirmation
Eté 2002, coupe du monde au Japon et en Corée du Sud. Ballack
veut finir cette fameuse saison 2001/2002 en beauté, son voeu sera exaucé. On assiste
à un tournoi à sens unique (Turquie et Corée du Sud en 1/2 finale) ponctué par une
finale inédite entre l’Allemagne et le Brésil. Auteur de plusieurs belles prestations durant
la compétition (il qualifie son équipe pour les 1/2 finale et finale), Ballack se voit
suspendu pour la finale face au Brésil.
Des tribunes, il assiste impuissant à la défaite des siens
(2 buts de Gronaldo et sa magnifique houpette). 2002 une année de lose ultime pour Ballack. On
peut difficilement faire mieux que ça.
Pour conjurer le sort et étoffer son maigre palmarès,
Michael s’enfuit la nuit tombée du côté de Munich.
Acte 3 - La Baviere et le bronze
Quel autre club que le Bayern pour gagner des titres en
Allemagne? 3 doublés coupe/ championnat + 1 coupe de la ligue en 4 ans, un minimum
syndical lorsque on joue pour le Kaiser. Eté 2006, coupe du monde à la maison. Micha est chaud
jusqu'en demi-finale face à des italiens plus opportunistes que jamais. L’Allemagne finit
finalement à la troisième place, pas un drame pour Ballack. Il teste le bronze, c’est nouveau en
plus on dirait presque de l’or.
Après ce nouveau revers continental et désireux d’envahir
l’Europe, c’est un Ballack ragaillardi qui part à l’assaut de l’Angleterre.
Acte 4 - Une saucisse dans le rosbeef
2006, arrivée à Chelsea (il y a mieux comme club pour gagner
la ligue des Champions). Faute d’Europe il gratte les restes : coupe de la ligue et F.A
Cup en 2007.
2008 et 2ème finale de Ligue des champions perdue à Moscou
face aux collègues de Manchester United. Micha est bouillant et participe activement
au parcours des blues jusque en finale. 1-1 après prolongations, séance de tirs au but. Ballack
balaye le mauvais oeil en marquant le premier péno. C’était sans compter la glissade de Terry
(qui avait la coupe au bout des crampons) et le pénalty manqué d’Anelka (autre espèce
rare de loser à voix aigüe).
Acte 5 - Valse de Vienne
Eté 2008 Euro chez les voisins suisses et autrichiens. Micha
est chaud jusqu’en finale où il devient froid voire glacial. L’Espagne gagne enfin un deuxième championnat d'Europe (44 ans après) et Ballack s’effondre comme d’habitude, sur la pelouse du Prater Stadium.
Au dernières nouvelles, le n°13 de la Mannschaft fini tranquillement sa carrière du côté du Bayer Leverkussen, amour de ses débuts.
Finale de la Champions League en 2008 |
Finale de la Champions League en 2002 |